phacelie

La phacélie

 Facétieuse et jolie…

Elle n’a pas l’air comme ça, la p’tite, mais elle en a sous le manteau.

C’est un engrais vert au même titre que le trèfle, la luzerne, le seigle.

Elle pousse vite, produit de belles fleurs mauves tout en étouffant les moches! Son pouvoir couvrant lutte donc contre les mauvaises herbes tout en protégeant le sol. Ses racines vigoureuses, profondes, décompactent le sol. Ses fleurs attirent les abeilles, qui vont ensuite pouvoir jouer pleinement leur rôle de pollinisateurs…

Et ce qui ne gâte rien : pas de problème de rotation avec elle ! En effet, c’est une plante de la famille des Hydrophyllacées. Vous en connaissez beaucoup, vous, des Hydrophyllacées ? Moi pas. En fait, elle est unique de sa famille à venir dans nos jardins. Résultat : elle ne risque pas d’attirer sur une parcelle un ravageur qui s’installera aux dépens des cultures suivantes. En bref, et en savant : elle « brise le cycle de développement des parasites ».

Pas mal, non ?

Elle est semée en place, à la volée. Quant à l’enfouissement, il se fait après la coupe et une période de séchage de quelques jours à même le sol, avec quoi, je vous le demande?… une grelinette ! bien sûr…

Un petit défaut, quand même : la phacélie est frileuse. On peut la semer du printemps jusqu’au milieu de l’été, dès qu’une parcelle est libérée de ses cultures, mais après le mois de juillet, il faut s’arrêter. Les fraîcheurs automnales ne lui conviendront pas du tout. C’est une demoiselle des beaux jours, qui fleurit sous le soleil. Si on la sème en mars dans les parcelles qui recevront ensuite les tomates ou les courgettes de mai, on peut même se permettre d’en laisser quelques bouquets de ci de là, pour le plaisir des yeux…

Et des abeilles.