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Une calèche en ville !

Une calèche en ville !

Depuis le temps qu’on l’attendait…
Voilà 3 ans qu’une petite idée nous tenait à cœur : collecter les biodéchets du centre ville pour les composter sur nos Jardins, et quitte à faire une tournée dans les rues, joindre l’utile à l’agréable, l’écologique à l’économique, le pédagogique au pratique, le festif au rationnel !
Bref, utiliser le cheval plutôt que le moteur !
La naissance des Jardins Solidaires des Eaux Chaudes était la bonne occasion : le pré Fiaschi est isolé, pas d’habitants comme aux Cerises pour participer au tri, il nous fallait trouver une autre « source » de biodéchets.

L’opération pilote s’est faite en 2 étapes  sur l’année 2015 :
• Pendant 8 à 10 mois, collecter régulièrement 5 à 6 établissements professionnels : restaurants, magasins du centre ville ainsi que le marché forain du mercredi .
• Et pendant cette fameuse Semaine Hippomobile, mobiliser le plus possible d’établissements , pour une tournée quotidienne en calèche à travers la ville, et un retour clopin-clopant jusqu’aux Eaux Chaudes.
Beaucoup de préparation, pour nos collègues de Gesper comme pour nous : démarcher auprès des restaurateurs, organiser les déplacements dans les rues avec les services municipaux, estimer les quantités, les temps de trajets, le matériel le mieux adapté, etc., et bien sûr, trouver une carriole, des chevaux et un(e) meneur(se).

C’est Marine Herbomez, du haras « les Chevaux de Roquépine » à  Barles, qui est venue nous prêter main-forte. Merci à elle pour sa disponibilité, sa bonne humeur et sa souplesse pour s’adapter aux aléas de cette expérimentation très aventureuse !
Et c’est la semaine du 20 au 25 octobre qui a été choisie pour cette expérience peu banale. Bonne pioche, car nous avons eu un temps magnifique.
Quel plaisir de voir enfin cette jolie calèche toute décorée dans les rues de la ville ! Elle faisait naitre un sourire sur les visages de tous les passants, et nombreux étaient ceux qui venaient se renseigner, et qui approuvaient la démarche une fois mis au courant. « Bravo, continuez ! ».
Et bien justement… allons-nous continuer ?

C’est bien la question aujourd’hui : l’expérimentation est finie, et c’est l’heure des bilans.
Les chiffres, d’abord : combien de déchets récoltés, combien d’établissements intéressés sur la durée, combien de temps de travail sur cette mission, et, on n’y échappera pas…, quels coûts ?
Mais aussi les résultats « humains » : quels engagements ? quelles satisfactions ? quels progrès en agroécologie, en mobilisation citoyenne ?
Avec toutes ces données, nous allons tenter des propositions auprès des collectivités. Vont-elles nous financer un projet, certes innovant (ça c’est un mot à la mode qui plait bien !), et pour nous très cohérent et surtout bien réjouissant, mais qui coûtera cher, c’est évident, surtout en temps de travail (ce qui, au passage,  veut dire de l’emploi…).

La suite nous le dira.
En tout cas, on aura vu, au moins pendant une semaine, deux chevaux arpenter les rues pour collecter les restes de repas des restaurants du centre-ville.

L’image restera !